Source documentaire
Mesures proposées par le SYPREA (Syndicat des Professionnels du Recyclage En Agriculture) destinées à éviter les risques éventuels de propagation du SARS-CoV-2 par les opérations de traitement, de stockage et de valorisation agronomique des boues d’épuration et note de l’ANSES du 27/03/2020 (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
En préambule
L’extraction des boues des installations de traitement et le maintien des exutoires sont les objectifs prioritaires permettant la continuité avec un service d’importance vitale.
Comme les autres virus, le SARS-CoV-2 est incapable de se reproduire en dehors de son organisme hôte. Il est toutefois établi que le virus peut être excrété via des selles des sujets infectés et rejoindre aussi le système d’assainissement. Des coronavirus substituts du SARS-CoV-2 ont montré qu’ils pouvaient rester infectieux dans les eaux usées pendant plusieurs jours. Il n’est donc pas exclu que le SARS-CoV-2 soit présent dans les boues d’épuration.
Selon l’OMS (2020), il n’y a à ce jour aucune preuve de survie du SARS-CoV-2 dans les eaux usées. Toutefois, des Coronavirus représentatifs des propriétés du SARS-CoV-2 ont montré qu’ils pouvaient rester infectieux dans les eaux usées pendant plusieurs jours (Casanova et al., 2009).
Dans ce contexte, il a été demandé à l’ANSES d’évaluer, sur la base des données disponibles :
- Le risque de propagation du SARS-CoV-2 via la valorisation agronomique sur les sols agricoles des boues d’épuration urbaines (ayant fait l’objet ou non d’un traitement)
- L’efficacité des principaux traitements appliqués aux boues d’épuration, notamment ceux qui permettent de respecter les critères d’hygiénisation, au regard de l’éventuelle contamination par le SARS-CoV-2 .
- Le cas échéant, il est demandé à l’Anses de préciser les modalités particulières de gestion qu’elle estimerait nécessaires pour obtenir un abattement suffisant pour limiter la contamination éventuelle des boues d’épuration épandues.
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A l’heure actuelle, plus de 70% des boues de STEP sont valorisées en agriculture, le reste est principalement incinéré. L’ANSES estime applicable les mesures d’hygiénisation aux boues produites au cours de la période épidémique.
Hygiénisation des boues
Les traitements dits hygiénisant incluent le compostage, le séchage, la digestion thermophile et le chaulage des boues. Ils permettent de s’affranchir des risques de contamination par l’élévation de la température ou du pH.
L’hygiénisation par chaulage
Le chaulage (ajout de chaux vive ou éteinte) est un traitement de stabilisation et/ou d’hygiénisation des boues selon la dose de chaux appliquée. L’ajout de chaux nécessaire à une augmentation du pH jusqu’à 12 provoque également une augmentation de la température pouvant aller jusqu’à 60°C avec l’utilisation de chaux vive. Le temps de contact entre la chaux et les boues pour assurer l’hygiénisation de la boue est de l’ordre de 10 jours à pH 12.
L’ANSES recommande notamment le chaulage comme solution d’hygiénisation. Pour se faire, le pH devra être enregistré afin d’assurer un suivi.
L’ANSES n’est pas en mesure de communiquer un temps de séjour permettant la disparition du virus, en conséquence de quoi l’agence recommande de n’épandre aucune boue non hygiénisée.
L’exploitant devra se référer à l’arrêté du 8 Janvier 1998 définissant les boues comme hygiénisées.
Notre proposition technique : Combiné de déshydratation par presse à vis MIVALT avec préparation et dosage de floculant + dosage de chaux.