Nous constatons depuis plusieurs mois un intérêt justifié autour de la question de la préservation de la ressource naturelle. Parallèlement, qu’ils soient d’initiatives nationales, locales, publiques, privées ou associatives plusieurs plans d’accompagnement voient le jour pour soutenir cette démarche.
Selon nous, cette préservation pourrait conduire prochainement et directement à la réduction des prélèvements à la source. Si tel devait être le cas il nous semble intéressant pour l’utilisateur de travailler dès à présent sur les deux pistes possibles que sont l’économie et le recyclage de l’eau.
Economies d’eau :
En complément du bénéfice environnemental, la maitrise de la consommation d’eau permet d’optimiser les couts de production. Trop souvent il est oublié qu’une réduction du volume consommé entraine une économie financière plus globale : eau potable, chauffage, refroidissement, réactifs, pompage, dépollution, redevance… Mis bout à bout, ces postes impactent le cout du mètre cube d’eau qui peut être multiplié par trois !
Comme le démontre le graphique ci-dessous, des faibles économies journalières de volumes peuvent alors engendrer des économies financières annuelles significatives.
Cela doit conduire les utilisateurs à se poser les questions suivantes :
- Ce sujet est-il bien pris en compte au sein de l’entreprise, qui en a la charge et les salariés sont-ils bien intégrés à la démarche.
- Disposons-nous de suffisamment de moyens de mesure : compteur d’eau ; débitmètre, enregistreur… Ces points de mesure sont-ils judicieusement placés et prends on le temps de les exploiter ?
- Dispose-t-on d’un indicateur de suivi régulier tel que le ratio volume d’eau / kg de produit fini et d’un moyen d’alerte du dépassement de l’indicateur ?
- Les volumes d’eau nécessaires au processus de production sont-ils déjà parfaitement maitrisés et l’ensemble des processus de nettoyage en place sont-ils bien optimisés ?
- Les points de purge et nettoyage automatisés sont-ils mesurés : adoucisseur, TAR, chaudière, filtres, purges, etc. ?
- Les équipements en place ont-ils de bons rendements en consommation d’eau.
- Les calories rejetées en sortie de production sont-elles inévitables, ne peut-on pas mieux les valoriser ?
- Les matières premières rejetées ne sont-elles pas récupérables en amont et valorisables ?
- Quelles actions peut-on mettre en place pour réduire ces volumes et cette énergie perdus ?
Recyclage de l’eau :
Une fois que ce travail est effectué et que des actions sont en cours, il est parallèlement possible d’envisager des solutions de recyclage complémentaires.
Il sera alors nécessaire de se poser ces nouvelles questions :
- Quels sont les points d’utilisation les plus consommateurs ?
- Quels sont les points d’utilisations qui nécessiteraient une qualité d’eau minime : lavage de filtre, d’équipements, caisses, véhicules, quais, voiries, etc. et quelle est la qualité d’eau minimum attendue pour répondre à l’application et ces points sont-ils interconnectables ?
- Quels points de récupérations serait possible en fonction des critères de disponibilité, volume, qualité, température, difficulté de collecte et de traitement, etc. ?
- Quelle filière de traitement devons-nous mettre en place pour atteindre notre objectif ?
- Cette filière ne va-elle pas dégrader le bilan environnemental et économique du projet car trop lourde et inadaptée ?